Metal-Interface veille à la protection de votre vie privée : lorsque vous soumettez une demande ou posez une question, vos informations personnelles sont transmises au fournisseur concerné ou, si nécessaire, à l'un de ses responsables régionaux ou distributeurs qui pourra vous apporter une réponse directe. Consultez notre Politique de Confidentialité pour en savoir plus sur les modalités et objectifs du traitement de vos données, ainsi que vos droits relatifs à ces informations. En continuant à naviguer sur notre site, vous acceptez nos conditions générales d'utilisation.

  • Corrosion des pièces en métal et des tôles
    Lutte contre la corrosion Article technique

    Comment lutter contre la corrosion de la tôle ou des pièces en métal ?

Soumis par a.merlet.securite le lun 12/10/2020 - 18:45
Contenu
  • Les industriels ou les sous-traitants travaillant la tôle peuvent être confrontés à la corrosion de la matière première et des pièces finis ou semi-finis. Ce phénomène impacte directement les coûts de l'entreprise. Selon la NACE (National Association of Corrosion Engineers), la corrosion aurait pour conséquence de générer 2500 milliards de dollars de perte par an.

    Contrairement aux idées reçues, la corrosion ne s'attaque pas uniquement à l'acier brut, mais à pratiquement tous métaux, comme par exemple l'aluminium ou l’acier galvanisé. Ces matières subissent une dégradation différente, dite « corrosion blanche ».


    Dans le cadre de cette thématique, Metal-Interface a interviewé Kevin Martins de la société Acobal, entreprise spécialisée dans la définition de stratégie de lutte contre la corrosion.
    Nous aborderons cette thématique d'une part au travers des risques de corrosion pour un atelier tôlerie, et d'autre part en reprenant les différentes solutions de protections possibles.
     

  • 1- La corrosion dans un atelier tôlerie

    Tôle rouillée et corrosion - solutionKevin Martins donne en préambule une petite définition du phénomène de corrosion : « L’humidité présente à la surface du métal forme un électrolyte qui permet la circulation des électrons. Ce processus se traduit par une oxydation visible : rouille ou ternissement. »

    La corrosion est favorisée par des opérations industrielles qui fragilisent la matière, comme par exemple la découpe laser, plasma, oxycoupage ou le jet d'eau. En effet, les arêtes après découpe sont particulièrement exposées à la corrosion. 
    Un autre facteur favorisant la corrosion est l'environnement, qui joue également un rôle dans ce processus, notamment dans les cas d’excès d'humidité, la présence de sel (type chlorures), de fumées ou des empreintes de doigts (vecteur de corrosion).

    Dans le domaine de la tôlerie en particulier, les situations pouvant poser des difficultés du point de vue de la corrosion sont :

    • Le stockage de la matière première, en bobine (coil) ou découpé notamment lorsque le stock est à l'extérieur même sous abri et/ou que la matière n'est pas utilisée rapidement.
    • Les outils de presse par exemple, qui sont stockés dans des conditions non optimales.
    • Les pièces en inter-process, c'est à dire des pièces qui sont attentes en interne ou en externe d'une étape de production complémentaire. C'est une problématique très importante sur certain poste, comme par exemple pour le traitement de surface où les pièces doivent être exemptes de traces de corrosion.
    • L'utilisation de transport « à risque », comme le maritime avec l’environnement humide et salin qui est particulièrement corrosif.
       
  • 2- La protection des pièces métalliques, de la tôle ou des bobines et coils

    Protection contre la rouille VCILa protection la plus efficace consiste à isoler l'air du métal afin de limiter le contact de la tôle avec l’humidité. Pour y parvenir, les industriels protègent souvent les matières métalliques par l'application d'huiles et/ou de graisses. Cette solution présente des contraintes sur plusieurs aspects :

    • L'application peut s'avérer compliquée à mettre en œuvre dans l'atelier.
    • Le temps d'application impacte la rentabilité de la production sur une opération sans plus-value, puisque l'élément protégé n'a pas plus de valeur avant qu’après l'opération !
    • L'homogénéité de l'application de l'huile n'est pas évidente, pouvant laisser des zones non protégées et donc susceptibles d'être corrodées.
    • Ces huiles et ces graisses devront dans la majorité des cas être enlevées puis recyclées. L'entreprise doit donc disposer d'un système de traitement de ces déchets. L'impact environnemental n'est donc pas neutre.

    Protection des tôles et des coils de la rouille
    Dans cet objectif de protéger la matière contre la corrosion, les inhibiteurs de corrosion volatils, appelés VCI (Volatile Corrosion Inhibitors), apportent une solution. Kevin Martins explique en vulgarisant : « Par une diffusion chimique, les VCI présents dans le film plastique, saturent l’atmosphère à l’intérieur du conditionnement et se déposent sur le métal, le protégeant ainsi de la corrosion sans altérer ses caractéristiques. ».

    Et Kevin Martins ajoute que « les solutions à base d'inhibiteurs de corrosion volatils sont simples à mettre en œuvre et économiques, avec un impact positif sur l'environnement. »

    Le sujet de la corrosion, ou plutôt celui de la prévenir, est nécessaire car il représente un enjeu à la fois économique et écologique. L’enjeu est de pouvoir l'endiguer en combattant les facteurs de son apparition en amont, plutôt que de devoir le traiter ensuite de manière curative.


    Copyright - reproduction interdite sans autorisation écrite de Metal-Interface